Strasbourg-centre - Immobilier commercial
Les murs du Printemps, d’Uniqlo et d’H&M changent de main
LES 16 000 M² RÉNOVÉS DONNENT TOUS SUR LA RUE DU NOYER. PHOTO DNA - CHRISTIAN LUTZ-SORG
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Le groupe strasbourgeois B & O a signé au début de l’année la vente des murs du grand magasin Printemps, ainsi que des surfaces voisines abritant les boutiques Uniqlo et H & M.
Les curieux seront déçus : l’information, pourtant donnée officiellement par les intéressés, manque un peu de détails. B & O (pour Benarroch et Oussadon) a été approché par un investisseur institutionnel qui voulait tout le paquet cadeau des commerces rénovés du Printemps et d’Uniqlo et du local neuf loué à H & M. « Nous n’étions pas forcément vendeurs mais l’offre qu’on nous a faite était suffisamment intéressante pour qu’on y prête attention », explique Jeff Benarroch, le dirigeant de B & O.
Le promoteur local a investi en 2013 dans une rénovation prestigieuse de ces 16 000 m² de surface, rénovation inscrite elle-même dans une restructuration lourde des immeubles correspondant, au coin de la rue de la Haute-Montée et de la rue du Noyer.
Par souci de confidentialité, ni le montant de cette transaction, ni le nom de l’acheteur (« un fonds français », précise Jeff Benarroch) n’ont été communiqués. Les trois enseignes présentes dans les locaux y resteront.
B & O considère cette transaction comme une sorte de « reconnaissance pour notre savoir-faire ». « Deux de nos futurs projets concernent d’ailleurs des îlots de centre-ville à restructurer », poursuit notre interlocuteur.
Quai Kellermann, la construction à venir
Sur le même îlot, B & O a fait sortir de terre Le Plaza, un ensemble de trois immeubles d’habitation. Et a démoli, du côté du quai Kellermann, l’ancien parking du magasin Printemps. Un dernier projet de construction (logements et surfaces commerciales) sur ce site en friche avait déjà fait l’objet d’une demande de permis. L’affaire s’est étirée un peu en longueur, puis le promoteur a souhaité modifier le projet dessiné par l’architecte Christian Paradon. Un nouveau permis doit être finalisé en février au plus tard.
L’esthétique générale de l’immeuble persistera. Mais il pourrait se voir ajouter une ou deux maisons sur le toit. Le parking souterrain de 180 places pourrait être revu à la baisse pour des raisons de coût. Enfin, les quatre surfaces commerciales en rez-de-chaussée pourraient ne plus en faire qu’une seule. De source autorisée, l’enseigne irlandaise Primark (prêt à porter low-cost) suit cette piste dans ses recherches d’implantation à Strasbourg.
L'évolution de L'immobilier commercial en 2015
Les premiers signes de retour à la croissance se font sentir en Europe avec un PIB 2015 estimé à +1,8%. Le PIB français, quant à lui, devrait atteindre +1,2%. Bien que le niveau élevé du chômage ait pesé sur l’activité économique en France, ce dernier devrait se stabiliser puis baisser progressivement. Parallèlement, les dépenses de consommation devraient continuer de croître en 2015 (+1,5%).
Le chiffre d’affaires du commerce de détail (hors automobiles et motocycles) est orienté à la hausse en 2015 (+1,6% en glissement annuel, après +1,3% fin 2014). Les équipements de l’information connaissent toujours les meilleures performances (+10,8 %). Les secteurs de la parfumerie-beauté, de la culture-loisirs et de l’alimentation en magasin spécialisé continuent de croître, contrairement à l’équipement de la maison et l’équipement de la personne, qui stagnent. Le chiffre d’affaires des magasins non spécialisés à dominante alimentaire fléchit, notamment celui des hypermarchés, et la restauration continue de subir les arbitrages des consommateurs.
Le chiffre d’affaires du commerce de détail 2015 devrait atteindre 446 milliards d’euros (+1,4% par rapport à 2014). La France se situe toujours dans le trio de tête des pays européens, après l’Allemagne (504 milliards d’euros prévus en 2015) mais devant le Royaume-Uni (424 milliards d’euros prévus en 2015).
Source:
https://www.realestate.bnpparibas.fr/bnppre/fr/presse/communiques-presse/siec-2015-bnppre-analyse-levolution-limmobilier-commercial-janvier-2015-06-12-p_1631003.html
Approche de l’évolution du double secteur
Hébergement-Restauration
Le secteur de l’hébergement et de la restauration accusent en 2014 d'un léger fléchissement de sa production (-1%) tandis que dans le même temps, ses effectifs salariés continuent de progresser (+0.3%).En 2014, le secteur comprend plus d’entreprises individuelles que de sociétés non financières. Le secteur est donc porté par la création de 550 700 sociétés en France, réalisant un chiffre d’affaire de 90 milliards d’euros
91% de ses ventes tiennent à son cœur de métier :
- 49% restaurants et services de restauration
- 17% hôtellerie
- 12% traiteurs
- 8% débits de boissons
Comparé à la restauration, l’hébergement a subi davantage l’impact de la récession commencée début 2009. Les ¾ des ventes y sont générées par les restaurants et les services de restauration mobile (75%) le quart restant se répartit entre les traiteurs y compris la restauration collective (15%) et les débits de boissons (10%). D’autre part dans l’hébergement, les recettes proviennent d’abord de l’hôtellerie
L’hébergement :
L’hébergement comprend plus de 35 000 sociétés ou entreprises individuelles en 2014.Représentant 10% des ventes, les terrains de camping, parcs pour caravanes et véhicules de loisirs, ont une profitabilité plus élevée que les autres sous-secteurs. On préfère alors les campings, loisirs de courte durée
La crise économique de 2009 a eu plusieurs conséquences. D’une part les hôtels ont enregistré une baisse de fréquentation en provenance de France, mais surtout de l’étranger une demande qui se reporte en partie sur le camping et donc moins onéreux. De plus 72% du chiffres d’affaires du secteur est réalisé par les hôtels et les hébergements similaires
La restauration :
Depuis 2009 jusqu’à nos jours, plus de 200 000 sociétés non financières et entrepreneurs individuels composent le secteur de la restauration, 95% des ventes sont presque exclusivement limitées aux services de restauration
Les ventes représentent 56% à table, 22% rapide conditionnement jetable, 5% cafétéria ou autres libres services, 5% débits de boissons. Le débit de boissons (61% des recettes) font un chiffre d’affaires proche de celui de la restauration collective, cependant ce secteur emploi deux fois moins de salariés.
Cependant, les autres sources des revenus de débits de boissons sont loin d’être négligeables : 16% de remises sur le tabac, 6% de commissions sur les ventes de jeux de hasard et d’argent, 4% restauration à table.
Liens renseignement :
http://www.insee.fr/fr/mobile/etudes/document.asp?ref_id=if41
